Interview de Thierry Gondet

 

Thierry Gondet a joué le rôle d'Edgar de la première le 14 février 89 jusqu'à la pause d'été en août 89. Il a également endossé le rôle du Rum Tum Tugger à Stuttgart en 2001. De nombreux rôles jalonnent sa carrière, comme Caboose (Starlight Express), Lumière (La Belle et la Bête), Amos Hart (Chicago), Gontrand (Blanche Neige),... Il a eu l'amabilité de répondre à quelques questions, en date du 4 mai 2005. Merci beaucoup Thierry !
 
- Qu'est-ce qui vous a poussé à auditionner pour la production française de Cats ?
 
Tout le monde en parlait. En tout cas tous ceux qui avaient déjà vu le spectacle ailleurs. Moi, je ne savais même pas de quoi ça parlait et ignorait que la chanson Mémory en faisait partie. Comme cela s'annonçait comme l'événement de l'année, je ne pouvais pas passer à côté.
 
- Quelles ont été les réactions du public français face à Cats ?
 
Mitigées. Ils étaient admiratifs de l'effort physique et des compétences requises pour jouer un tel spectacle, mais ils étaient un peu déroutés par le contenu. La traduction n'étaient pas très réussie, en partie à cause des anglais qui exigeaient du mot à mot et nous chantions parfois des choses incompréhensibles.
 
- Avez-vous une anecdote, un souvenir particulier, des moments passés dans la troupe française de Cats ?
 
Ce fût ma première expérience de comédie musicale et elle m'a bien sûr laissé un souvenir impérissable. J'ai été particulièrement fasciné par le talent de certains de mes collègues. Gay Marshall en particulier.
 
- Vous avez joué dans Cats à Paris en 1989 et à Stuttgart en 2001. Quelle version préférez-vous ?
 
Paris était unique, c'était mon premier contact avec ce type de spectacle, j'ai adoré. Stuttgart était plus professionnel et le rôle de Rum Tum Tugger plus porteur que celui d'Edgar, donc plus gratifiant…
 
- De tous les rôles que vous avez joué dans votre carrière, lequel vous a le plus marqué, tenu à coeur ?
 
Sans hésiter, celui de Lumière dans la Belle et la Bête de Disney. C'est un cadeau de recevoir un tel rôle, même si c'est physiquement difficile. J'ai aussi beaucoup de tendresse pour Amos Hart dans Chicago. Il est rare de jouer ce type de personnage et je suis très heureux d'avoir pu le faire.
 
- Y'a-t-il un rôle que vous rêvez de jouer ?
 
Des tas
 
- Quel regard portez vous sur la comédie musicale en France et son avenir ?
 
Je pense que le terme comédie musicale que l'on a attribué aux divers opéra-rock du style Notre-Dame de Paris est brûlé. Tous ces spectacles sont des produits de Show-business utilisant en grande partie des chanteurs de variété et non des acteurs. Il en résulte une surenchère de sons sans grand fondement. L'absence totale d'orchestre est également innaceptable.Je ne suis pas fan de ce type de spectacle, même si je leur reconnaît le mérite d'avoir redonné goût aux français d'écouter des chanteurs chanter en direct. Par contre, en marge de ces méga-productions, il y a de plus en plus de tentatives de faire à Paris du vrai théâtre musical avec des acteurs qui chantent et qui dansent , des musiciens et un vrai livret. Blanche-Neige, Chicago, Nonnesens et prochainement le Violon sur le toit. Je crois fortement en l'avenir de ces spectacles aux dimensions plus humaines.
 
- A l'heure d'aujourd'hui, quels sont vos projets professionnels ?
 
Je joue actuellement le Roi Hérode dans Jesus-Christ Superstar en Italie et vais sans doute faire partie de la troupe du Violon sur le toit à la rentrée au Théâtre Comédia..
 
 

Retour Cats en France